Au bout du monde

Uyuni, son Salar et la province du Sud Lipez.

Arriver à Uyuni, c’est atteindre un bout du monde. Une petite ville apocalyptique. Un point de non-retour. Des rues sablonneuses et rectilignes qui semblent fuir vers l’infini. Vers nulle part. Des rails de chemin de fer poussiéreux. Des locomotives rouillées. Une gare désolée. Le désert. Vers 16h, le soleil se couche, le froid se fait cruel. Un vent polaire se lève, soulevant le sable, glaçant le sang des 10.000 âmes de Uyuni. Essentiellement des indiens. Menant une vie rude. L’atmosphère dans le coin est tout sauf guillerette.

Pour autant, cet endroit est ensorcelant. Il a du caractère. Il nous replonge dans l’imaginaire de films comme Paris, Texas de Wim Wenders ou certaines scènes de Babel, de Alejandro González Inárritu. Nous prenons beaucoup de plaisir à errer dans ce lieu suspendu dans le temps.

Nous sommes encore à plus de 3.600m. Au croisement des plateaux de l’est et de territoires montagneux (la Cordillère) à l’ouest. Une ville qui a connu son heure de gloire au début du 20° siècle. Bénéficiant de l’exploitation minière de la région et de la création d’une route ferroviaire. Uyuni est encore, aujourd’hui, un important carrefour de chemins de fer en Bolivie. Toutefois, c’est le tourisme qui est devenu l’une des principales ressources de la ville. Et pour cause, la bourgade est LE point de départ de toutes les visites du Salar d’Uyuni et du Sud Lipez. C’est aussi pour cette raison que nous y sommes.

En général, les touristes ne s’y attardent pas. Ils choisissent parmi les 60 agences de la ville, celle qui semble la plus fiable, et partent pour un périple de 3 à 4 jours, en 4×4 (7 touristes pas bagnole), à travers le Salar et le Sud Lipez.

Pour nous, c’est légèrement différent.

D’abord, nous avons le temps de nous poser, car nous attendons l’arrivée imminente de notre dernier visiteur: Yan.
Secundo, l’hiver est très rude cette année. Il neige depuis des semaines. Nous avons entendu pas mal d’histoires de touristes restés bloqués en plein Salar. Juillet a été dramatique. Août semble être plus clément. Néanmoins, notre premier tour des agences nous fait déchanter. Il a neigé récemment et la plupart des agences refusent d’aller dans le Sud Lipez, n’envoyant les touristes que pour un petit tour du Salar. Pire, impossible de passer au Chili via la Laguna Verde, comme prévu. Autant dire que nous pouvons complètement oublier notre idée de grimper le Licancabur (5.916m), situé à cheval sur la frontière Bolivie-Chili.

Bref, c’est la douche froide.

Yan arrive ce soir. Nous voulons absolument tout boucler avant son arrivée, histoire de partir le lendemain matin. Nous persistons, mais accumulons les refus. La déception est grande à l’idée de rater le Sud Lipez. Jusqu’à ce que nous tombions sur l’agence Blue Line et Brigitte (ou quelque chose comme ça). Elle passe quelques coups de fil et…OK. OK?Oui, nous avons notre tour personnalisé. Légèrement adapté à cause de la neige, mais pas loin de ce que nous voulions.
A savoir, en privé (le chauffeur, Yan et nous) pour être plus libres de mouvement, même si c’est plus cher. Un boucle dans le Salar avec une nuit au pied du volcan Tunupa (à l’extrême nord). Puis, cap sur le sud, avec 2 nuits dans le Lipez, comprenant la visite de quelques lagunes (dont la Hedionda, la Colorada et la Verde). Et enfin, le passage au Chili.

A priori, nous ne manquerons que la route qui longe la frontière chilienne. C’est-à-dire quelques lagunes, l’arbre de pierre et des paysages grandioses sur la Cordillère. Mais face à ce que nous proposaient les autres agences, c’est juste excellent!Minuit. On quitte notre hôtel pour aller chercher Yan à la gare. Uyuni, à cette heure-ci, c’est une ville fantôme.
Mais qui est notre dernier visiteur?

Yannick, plus connu sous les noms de Yan, Yanno, la panthère ou encore Ksssht-Double-Champ, est un jeune congolo-breton, immigré en Belgique. Fils d’un grand chef, il est lui-même un as de la cuisine. Un véritable funambule gastronomique. Mais, surtout, un excellent jongleur de bouteilles. Passionné de vin, il n’hésite pas à le goûter. Pour éliminer tout ça, rien de tel qu’un peu de sport. Du foot. Normal, il est supporter de…Bordeaux! Malgré son niveau d’exigence élevé, il ne dit pas non à une bonne pizza carbonisée. Surtout, si tout ça se passe entre amis, s’accompagne de champagne et se termine à 7h du mat’. Mais avec Yan, ce n’est jamais fini. Alors cramponnez-vous! ’faut le suivre le petit bonhomme! Il vous parlera de l’Australie pendant des heures, de nouveaux sons électro, de ses cheveux qui ne se mettent pas en place, de snowboard, de sa famille, sa fierté… Et puis, soudain, il se tait, observe autour de lui d’un bon regard vide, boit une nouvelle gorgée et se referme pour mieux contempler et introspecter. Mais jamais, il ne cesse de vous faire sentir que vous pouvez compter sur lui. Toujours présent, le cœur sur la main!

Que celui qui n’a pas versé une larme, ferme cette page! Comme dirait notre plus grande source d’inspiration, un certain JCVD: “Arrêtez l’éclatement, m****! Arrêtez cette histoire. On parle du cœur ici… On n’est pas du show-business”. Voir ICI pour les plus distraits, minute 4:25.

Mais revenons en Bolivie. Yan. Des retrouvailles chaleureuses. Un nuit de sommeil bien méritée. Et hop, prêts pour 4 jours de pur bonheur.

Ca semble parfait. Trop, peut-être. C’est la tuile. Avant même de démarrer. Brigitte nous fait un vasy-que-jtembrouille et nous supplie de prendre avec nous deux autres personnes pour la première journée. Elle a mal calculé son coup et se retrouve avec deux touristes sur les bras. Nous, on est pas vraiment contraires. Mais on a l’a payé le tour privé. Donc on négocie un petit rabais, en priant pour ne pas tomber sur des boulets.

Bingo. Deux boulets! Français, en plus!

…non, c’est une blague! Mieux que ça, le feeling passe bien. Avec Dimitri et Jean-Daniel. Quelques présentations de rigueur. Et après 15 minutes, on forme déjà une équipe de 5. En réalité, on est 6. Notre chauffeur-guide s’appelle Rolando. Bien entendu, on ne l’appellera que rarement comme cela. Le rebaptisant Ronaldo, Leonardo, Eduardo ou encore Pablito. Très discret, on comprend vite qu’il n’a de guide que le titre et qu’il est juste là pour nous conduire.

Go Rolanaldooo…!

Etape 1 –  Le cimetière de locomotives
A 15km de Uyuni. Des carcasses de locomotives rouillées plantées en plein désert. C’est sympa. Mais c’est vite vu. D’autant plus que l’ensemble est taggué de toute part. Ça casse un peu le mythe. De plus, c’est l’heure de départ de tous les tours, donc il y a une flopée de 4×4. Neeext!

Etape 2 – Colchani
Toujours en bordure du Salar, à 26km de Uyuni. Un minuscule village dont l’activité principale est la récolte de sel. C’est la seule coopérative autorisée à extraire le sel du Salar. Quelques échoppes pour amuser les touristes. Un “musée” de sculptures de sel dont l’œuvre majeure, dans une position plus que suggestive, ne nous laissa pas tous de marbre! On improvise un match de foot avec les gamins du coin et on repart!

Etape 3 – L’entrée sur le Salar d’Uyuni

Ca y est. On l’aperçoit. Une immense surface blanche. 12.500km² de désert de sel. Le plus vaste du monde. Formé il y a plus de 40.000 ans lorsque le lac préhistorique Minchin commença à s’assécher. On estime qu’il y a 10 milliards de tonnes de sel. La lumière est aveuglante. On distingue mal la ligne de l’horizon. Le Salar semble se perdre à l’infini. C’est magique.

Malheureusement, ces paysages hors du commun sont en danger. En effet, le désert représente un tiers des réserves mondiales de lithium. Or, ce métal possède des caractéristiques (potentiel électrochimique, faible masse molaire et densité, entre autres) très recherchées (notamment, pour toutes nos micro-batteries). En conséquence, la Bolivie va bientôt céder à la pression économique et autoriser l’extraction du lithium présent dans le Salar. Bref, ça sent le roussi! Profit quand tu nous tiens…

Nous faisons une petite pause photos, avant de poursuivre jusqu’à l’un des deux hôtels de sel construits sur le Salar. Ils ne sont plus en activité, mais représente une halte agréable pour pique-niquer. Eduarnaldo nous prépare un bon petit repas, pendant que nous tentons quelques acrobaties photographiques.

Notre route se dessine vers le nord. L’extrémité nord du Salar. Nous le traversons à vive allure. Entourés de cette immense surface blanche! Du blanc à perte de vue. Nous y sommes. Notre point de chute pour la nuit. Le village de Colqueza, au bord du Salar et au pied du volcan Tunupa. Que dire? C’est WAAAOUH! Le volcan impressionnant, le village authentique et une petite étendue d’eau qui nous sépare du Salar. Sur celle-ci, des flamants roses. Des James. De petite taille, au plumage rose pâle et au bec jaune vif. Incroyable.

Pour colorer ce tableau, le soleil s’apprête à nous offrir (n’ayons pas peur des mots) le plus beau coucher de soleil de notre existence. Il n’y a pas une description qui puisse approcher, même de loin, la beauté de cette toile. Seule la nature peut atteindre une telle grâce…

La nuit a pris sa place. Nous nous réfugions dans notre hôtel de sel. Charmant. Un diner dans la bonne humeur et au lit. Le lendemain, nous attaquons l’ascension partielle du Tunupa.

Etape 4 – Le Tunupa
Levés à l’aube, nous nous lançons à l’assaut du mirador du Tunupa. Nous n’avons pas le temps d’aller plus loin. Armés de nos frontales, on part sur la mauvaise route. Heureusement, Pablito nous avait repéré et court (difficilement, il faut le dire) derrière nous. Remis sur le droit chemin, on coupe à travers les rochers et on suit Dimitri, notre éclaireur. Le soleil se lève sur le désert…

Après quelques heures de marche, plusieurs lamas, divers touristes (arrivés en 4×4, eux), nous nous posons pour admirer le panorama. On est subjugués. C’est…euh…beau! Derrière nous, le Tunupa et sa robe rougeâtre, parsemée de neige. Devant nous, l’immensité blanche.

On entame la descente. C’était notre baroud d’honneur à 5. En effet, une autre Jeep doit venir chercher nos deux squatteurs. C’est étrange de les voir partir alors qu’on avait débuté l’aventure ensemble. Sentiment d’autant plus partagé, lorsqu’arrive l’autre véhicule. Un groupe de jeunes anglophones. On avait prédit des lithuaniens. C’est pire. Jean-Daniel ne parle pas un mot d’anglais (ni de lithuanien, d’ailleurs). Il commence à angoisser. Tente de mordre à plusieurs reprises la jeune femme du groupe (baptisée gentiment, et à juste titre, “gros c*l”) avant d’essayer de s’ouvrir les veines dans les toilettes. Dimitri, lui, en tant que prof d’anglais, tente de créer un feeling positif. Mais le soufflé retombe très vite. Tout le monde n’a pas le talent humoristique d’Angie – on se souviendra longtemps de cet animal qu’elle décrit comme étant: mi-lapin, mi-lama -, la grâce naturelle de Yan pour se mouvoir dans l’espace, ni le formidable accent espagnol de Nels pour communiquer avec Rolanduardo.

Bref, après de difficiles négociations (pas commodes les guides-chauffeurs), on parvient à conclure un deal. Dimitri et JD continuent avec nous jusqu’au matin du dernier jour. Pour cela, nous convenons que les deux 4×4 roulent ensemble. Pour des raisons logistiques.

Le bonheur est dans le Salar.

Etape 5 – L’île de Incahuasi, ou le retour sur le Salar
Cap sur le sud. Nous coupons à travers le Salar. Du nord au sud. Avec un arrêt sur l’île de Incahuasi. Une île sur le Salar? Oui. Une parcelle de terre perdue au milieu de cette étendue blanche. Peuplée de cactus. La taille de ces derniers est étonnante. On prend quelques photos avant de reprendre la route. Sur ce coup-là, Pablonardo nous a roulé. Il était prévu de faire une île plus « sauvage ». Mais vu notre deal scellé en matinée, on n’a pas voulu le bousculer.

Nous disons un dernier au revoir au Salar. Ce soir, nous le quittons pour dormir du côté de San Juan. Nous pénétrons dans la province du Sud Lipez.

Un nouvel hôtel de sel. Toujours aussi coquet. Une chouette soirée à 5. Autour de quelques bières. Un peu de musique live. Et une légère altercation avec une touriste italienne hystérique pour mettre encore plus d’ambiance (une seule douche dans un hôtel, c’est pas pacifique avec des gens égocentrico-hystériques).Etape 6 – La journée bonus
Un réveil ordinaire. Un petit-dej’ classique. Pourtant, on sent qu’il va y avoir de l’orage dans l’air. Rolandito et son compère (le chauffeur du 4×4 des anglophones) préparent les voitures et nous présentent le programme de la journée. Ca va pas le faire. Entre leur planning et le nôtre, il y a quelques lagunes de différence.

Commence alors une pénible discussion. Ils comprennent rapidement qu’on n’est pas prêts à céder. ‘faut dire qu’on est armés d’une carte de la région et qu’on leur fait sentir qu’on sait de quoi on parle. Pendant ce temps, les anglophones nous observent sans rien comprendre. Malgré tout, les chauffeurs continuent à invoquer des raisons plus que douteuses pour éviter le tronçon de route que nous exigeons de faire. L’accord ne se fait pas. Toutefois, ils cèdent légèrement, en acceptant de nous emmener jusqu’au point de vue sur les fumeroles du volcan Ollagüe.

En voiture Simonaldo. On tire la tronche. Notre cher Rolandinho se sent légèrement mal à l’aise. On arrive. Petite promenade pour admirer le décor. C’est joli. Mais on est un peu sur les nerfs.
De retour au 4×4, on laisse partir l’autre véhicule devant. Et hop, on saute sur Eduardinho.

Carte à l’appui, on lui signifie qu’on veut, au minimum, aller jusqu’à la laguna Hedionda. Nels, seul interlocuteur espagnol, est aidé par toute l’équipe. Yan tente de l’impressionner du haut de son mètre 90 67 et roule des yeux, pendant que Dimitri souffle de façon extrêmement véhémente. Jean-Daniel, quant à lui, agite très très très vigoureusement son programme joliment imprimé. En ce qui concerne Angie, elle balance des “no contento, hééé hooo” très à propos, ainsi qu’un superbe (suite au soupir agacé de notre chauffeur) “no soufflar hein, nous soufflar parce que nous avoir el planningo hein. Nous, solo ouna fois in Bolivie, hein”.

Esseulé et désemparé face à un tel acharnement, Leornadolito cède. OK pour la Hedionda, et puis, demi-tour! Vaaamos muchachooo!

La route est chaotique. On comprend qu’il préfère les routes paisibles de l’intérieur. Après une bonne heure, nous atterrissons à la laguna Hedionda. Splendide.

Au-delà du paysage. Nous croisons un collègue de Rolanaldinho, venant du sud, qui l’informe qu’il est possible de passer via la route qui longe la frontière. Vous vous souvenez? Celle qui était fermée pour cause de neige, nous empêchant de faire une des plus belles portions de la région.

Quoi? Elle ne serait pas fermée?

Notre Rolanardo national semble tendu. Il comprend très vite ce que nous avons en tête. Il n’y a même pas match. Il accepte d’emprunter cette route, légèrement effrayé par ce qui l’attend. De notre côté, la joie est immense.

Nous longeons les lagunas Cañapa, Charkota et Honda et prenons un repas rapide à l’arrière de la Jeep. C’est fantastique. Des lagunes perdues au milieu de nulle part. Entourées par des sommets plus grands les uns que les autres. De plus, pas un seul 4×4 bondé de touristes à l’horizon. Seuls au monde! C’est parfait.

La route se poursuit à travers des paysages grandioses. La neige fait son apparition sur le sol. Notre chauffeur fait preuve d’une grande habileté au volant. Seules les gouttes de sueur sur son front sont immaîtrisables. Après plusieurs heures de traversée, nous parvenons au célèbre Árbol de Piedra, l’arbre de pierre. Bordé de neige. On n’imaginait pas une seconde se retrouver ici. Cela rend ces moments encore plus spéciaux!

C’est à bout de souffle que Pablonardo nous lâche à notre dernière étape nocturne. Au bord de la laguna Colorada. A l’entrée de la réserve nationale de faune andine Eduardo Abaroa.

Un hôtel isolé. Pas un touriste à l’horizon. Et pour cause, on a été les premiers à emprunter ce tracé vers le sud, depuis des semaines. On a ouvert la route! Résultat des courses, Rolando est un autre homme. En descendant du véhicule, il arbore un sourire de vainqueur, se déhanche comme John Wayne, s’appuie contre la paroi d’un style décontracté et fier, s’allume une clope, et la tête haute, narre ses exploits à la petite famille de l’hôtel. L’homme est transformé. Son assurance fait plaisir à voir.

En ce qui nous concerne, nous avons juste le temps de poser nos valises avant de filer jusqu’à la lagune. Afin d’admirer un nouveau spectacle hors du commun. 60km² pour 35cm de profondeur moyenne. Des couleurs allant du rouge au marron. En arrière-plan, des sommets majestueux. La coloration de la laguna Colorada est due à des sédiments de couleur rouge et aux pigments de certains types d’algues qui y vivent.

Le soleil couché. Le vent levé. Nous nous engouffrons à l’intérieur pour profiter de notre dernière soirée à 5. Au menu, du vin et un pique macho. Plat typique à base de morceaux carrés de rumsteck grillés, de frites, de tomates, d’oignons et de piments rouges. Le tout dans un plat sous forme de couches. Pour couronner ce délicieux repas, Dimitri et JD ont sorti leurs tests psychologiques!

Etape 7 – À 3 pour clore l’aventure
Nous faisons encore un bout de chemin à 5. À nouveau sur les traces des autres Jeeps. Une première halte, très matinale, aux geysers Sol de Mañana. C’est assez saisissant. Le sol semble convulser et expirer de grandes colonnes de fumée blanche. Ce sont les plus beaux que nous ayons vus. Le décor est vraiment ahurissant. Lunaire!

Quelques photos et on repart jusqu’aux eaux thermales pour prendre le petit dej’. On décide assez rapidement de faire l’impasse sur les sources d’eau chaude. Un mini-bassin (4m²) peuplé d’une horde de touristes.

On veut déjeuner ensemble, mais, une fois attablés, Rolanditinho nous sépare comme des gosses trop agités. Et en plus, il nous engueule. Interdiction totale, pour Dimitri et JD, de parler de notre petite journée bonus. Histoire de ne pas réveiller la colère des autres touristes. Motus et bouche cousue, donc. Nos chemins se séparent. Après 3 journées de plaisir. Merci à eux!

C’est à 3 que nous apercevons, de loin, le désert de Dali, à cause des formations rocheuses très étranges, rappelant les œuvres de l’artiste, et que nous atterrissons à notre dernière escale: la laguna Verde. Située au pied de notre, tant désiré, Licancabur. Deux constats. D’abord, on ne montera pas ce sardanapalesque (oui, ça existe) volcan. Ensuite, la laguna Verde est gelée. Impossible de vérifier si elle est réellement verte. Tant pis.

Après quelques bornes, nous voici à la frontière chilienne.

La fin de notre épopée dans le Salar d’Uyuni et dans le Sud Lipez. Ainsi que la fin de notre traversée de la Bolivie. On ne dira jamais assez combien ce pays est un joyau.

Mais l’aventure n’est pas finie. Loin de là. Avec Yan, on embarque pour le Chili et l’Argentine.

Les photos de cet épisode fantastique, qui sont pour certaines l’œuvre de Yan, sont plus bas.

Un p’tit move sur le Salar? ICI.

Et pour ceux qui en voudraient encore, c’est par ICI.

Nels

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8 commentaires sur “Au bout du monde

  1. Jolies photos comme d'habitude … et les écrits sont toujours très explicatifs … Et le Bruxegnol d'Angie s'améliore surtout quand elle est contrariée hein!!!
    depuis mon séjour partagé avec vous au Pérou, je ressens d'autant mieux vos vécus …
    Continuez votre route car le temps passe vite

    Bisous de nous maman et Bernardo

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  2. Muaahhhahah classe !!! No soufflar hein, no contento, hééééé hoooo 🙂 – no no noo no es es po popo sible !
    le bègue bolivien c'est du lourd ah ah 🙂
    Je revis grâce à vous !!! La suite la suite la suite !!! Chile Argentina !!!!!! hop hop hop

    Yan

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  3. héhéééééé

    là, je vous envie à mort !!!!
    La Bolivie est « LE » pays où je rêve d'aller ;O) vous ravivez mon souhait !
    Sinon, ici la chtite famille se porte bien, Sasha & Joshua marchent presque :O)) trop comique !

    On vous embrasse tous les 4 bien fort:O*
    soph, Dam & les kouks
    PS : j'adore la vidéo

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  4. Arrivée ici en me perdant sur la toile, je vois que le hasard a bien fait les choses. j'attaque l'Amérique latine dans quelques semaines, ou peut-être est-ce l'inverse, et je vais trouver de l'inspiration ici 😉

    Bonne continuation,

    NowMadNow

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