San Francisco L’escarpée

Notre périple à 4 s’achève à San Francisco où nous devons rendre notre RV.

Une véritable course contre la montre commence. Levés de bonne heure sur le parking du Wal-Mart, il nous faut plier bagage. La route est encore longue jusqu’à San Francisco et on doit astiquer notre monstre et effectuer une dernière vidange – on ne vous en pas souvent parlé, mais la vidange des eaux grises et noires est une corvée très sympathique! – afin de le rendre dans le même état que nous l’avons reçu. On a du pain sur la planche.

La route qui mène à San Francisco traverse la banlieue de la ville. Notamment San Leandro et Oakland, des quartiers quasi-exclusivement habités par des afro-américains, des hispaniques et des asiatiques. L’état de délabrement et la pauvreté qui règnent dans ces coins sont une réalité très éloignée de l’image proprette et branchée de San Francisco. Qui a dit indigne d’un pays “développé”?

En passant, on dépose nos valises dans notre auberge de jeunesse, sur Mason street et on roule pour la première fois sur le mythique Golden Gate Bridge pour un dernier cliché souvenir avec Mich.

En effet, Mich nous quitte déjà demain. Consul, lui, reste encore quelques jours pour visiter la ville en notre compagnie. Il faut dire qu’après le Wal-Mart, la City by the Bay est son second rêve américain. Son graal.

A la bourre pour effectuer les derniers rafistolages dans notre RV, on arrive pile-poil à l’heure chez Apollo. On a la pression. Et pour cause! Depuis Las Vegas, on se trimballe une carte jaune. Et, étrangement, le slide-out de la chambre ne se ferme plus complètement. On reste confiants, car on a quelques cartes entre nos mains: il sent bon le propre, on est ausi couverts par une assurance all-in et le feeling entre les garçons et Monique, la jeune femme qui s’occupe de notre dossier, semble se passer plutôt bien.

Tout ça, c’était sans compter sur le fait que Monique est très consciencieuse dans son travail et, qu’en bonne observatrice, elle est parvenue à trouver un dégât sur le toit du RV. Comme par hasard, celui-ci n’est pas pris en charge par notre assurance all-in. On est sur le cul. D’autant plus, qu’on ne s’était pas rendus compte des dégâts (on aurait cogné un arbre en roulant). Elle est, selon la formule consacrée, « au regret de nous annoncer » qu’elle doit garder notre garantie de 500$ en attendant le devis de réparation. Quant au slide-out, pas de remarque. Ouf!

On a bien essayé de négocier, mais rien à faire. L’affaire est en cours…

Un peu sous le choc, on rentre à l’auberge de jeunesse dans le centre de San Francisco. Mais on ne se laisse pas abattre. Ce n’est pas cette nouvelle qui va gâcher la dernière soirée avec Mich. Au programme, pour fêter son départ, un bon resto et une sortie.

En rentrant, on découvre un e-mail de Freddy nous annonçant que l’iPhone 4 est désormais vendu désimlocké aux USA. On saute sur l’occasion en se rendant illico presto à l’Apple Store du coin: un blanc pour Angie, un noir pour Nels. Par contre, toujours pas d’Ipad.

Ce soir, à la table du resto du Fisherman’s Wharf (quai des pêcheurs), le champagne est offert par Yan et Malik. Même à distance, on est gâtés! Merci les gars. En entrée, on goute la spécialité locale: le clam chowder in bread bowl. Il s’agit d’une soupe traditionnelle à base de palourdes, de pommes de terre et de crème, servie dans un pain à levain. Un vrai délice!

Tandis qu’Angie rentre dormir, les garçons continuent la soirée dans un bar. On n’en saura pas beaucoup plus sur cette partie de la soirée…

Notre deuxième journée à San Francisco commence par le départ matinal de Mich. Angie et Nels, un peu attristés par les au revoir, décident de rester à l’hôtel pour se reposer et faire des lessives. Consul, lui, part en virée shopping.

downtown

Revigorés par une bonne sieste, on sort manger un bout. Au détour d’une rue, on découvre le Chipotle, un mexican grill qui sert de délicieux burritos. On en raffole! (Et surprise:  il s’agit d’une chaine de restaurants, donc, des Chipotle, on en trouve partout. Youpie!)

Nous voilà en pleine forme, prêts à de nouvelles découvertes.

San Francisco, cité balnéaire enchanteresse, construite sur des collines, est connue pour sa diversité ethnique, sa tolérance et son regard tourné vers l’extérieur. Elle regorge de très nombreux quartiers, aussi différents par leur décor et leur ambiance, que par leur population.

Aujourd’hui, on décide de partir à l’assaut de ces nombreux quartiers: Downtown où on loge, Union Square, Mission street et le quartier de Castro, cœur de la célèbre communauté gay de San Francisco. On déambule à trois dans cette ville à taille humaine. Nos jambes sont mises à rude épreuve tant ça grimpe et ça descend sans arrêt. Le décor – les rues, les maisons de style victorien, etc. – est réellement comme on l’imaginait. Comme on le voit dans les films.

On est séduits par la beauté de ces différentes coins. Toutefois, difficile de ne pas voir ou de rester indifférents à la mendicité et la misère. Elle est très présente et ce qui choque d’autant plus, c’est le contraste énorme. Ce gouffre social, entre les uns et les autres.

Notre visite se poursuit par l’une des icones de San Francisco: le Cable Car. Le dernier tramway à traction par câble du monde, encore opérationnel en permanence. Véritable attraction touristique de la ville, le petit tour en tramway est indispensable. En plus, c’est super pratique pour se déplacer. On emprunte la ligne qui va à Fisherman’s Wharf. On a tellement aimé les spécialités locales qu’on s’y arrête à nouveau.

Ce soir, on dine au Nick’s Lighthouse. Impossible de résister à l’attractivité de ce resto de pêcheurs bondé. On fait la file comme tout le monde pour avoir une table et on se commande LA spécialité maison: le crabe de Dungeness, accompagné d’une bière locale. Trop bon!

Quatrième et dernière journée à San Francisco: Angie et Nels prennent le métro vers l’aéroport où la voiture de location nous attend. Un vrai bijou: la mythique Ford Mustang décapotable. Avec sièges en cuir et tout ce qui va avec. C’est incroyable comme elle brille. Et dire qu’elle est à nous, rien qu’à nous, pour une semaine. On se la pète grave.

On profite d’être motorisés pour s’éloigner un peu de San Francisco pour continuer notre quête consumériste. On cherche toujours un iPad pour satisfaire notre petite commande ittroise. Demain, Consul s’en va et on voudrait qu’il le ramène en Belgique pour nous. On s’arrête donc dans de petites villes très charmantes dans le sud de San Francisco: à commencer par Burlingame dans le Comté de San Matéo. Très bourgeoise, on la baptisera le Waterloo californien. On y prend notre p’tit déj’ avant de partir pour Hillsdale, où enfin nous trouverons notre précieux.

Consul nous attend à Downtown pour une ballade en voiture. On se promène le long de la baie, pour voir Alcatraz  et le Golden Gate Bridge de plus près. Le Fisherman’s Wharf est à nouveau notre point du chute pour manger. Cette fois, on prend un clam chowder à emporter, dans l’un des nombreux kiosques à fruits de mer.

Notre visite est écourtée. En fin d’après-midi, le fameux brouillard qui recouvre San Francisco une bonne partie de l’année (d’où son nom: Fog City) fait son apparition. Le vent glacial qui l’accompagne nous pousse à rebrousser chemin et à terminer la journée dans un Starbucks (original, non?).

Angie et Nels quittent la City by the Bay pour passer une première nuit dans un motel le long de la route, à Colma. Cette nuit-là, Nels se lève à l’aube pour déposer Consul à l’aéroport.

Nous voilà seuls à nouveau. Le départ de Consul marque également le début de notre trip en voiture vers Los Angeles par la célèbre Highway 1. Comme souvent, lorque nos visiteurs nous quittent, nous avons un pincement au coeur, mêlé à une envie débordante de continuer le périple. Terminé les vacances, à nous l’aventure…

San Francisco en photos, c’est par là.

Angie

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Un commentaire sur “San Francisco L’escarpée

  1. Ah mon beau salaud, comment tu t'es fait plaisir avec la Mustang !!! 😉

    Elle est carrément d'enfer. Trop la classe.

    Et puis, tout ça nous rappelle d'excellents souvenirs. Grâce à vous, on a pu voir le Golden Gate sans brouillard, héhé. Merci.

    J’aime

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.