A Xi’an, on se sent bien! La ville de 4,2 millions d’habitants est agréable et dynamique, il fait bon s’y promener dans le dédale des grandes rues animées, arpentées par une foule de jeunes branchés (à la chinoise). Le rendez-vous à ne pas manquer: la Bell Tower ou Tour de la Cloche, impressionnant rond-point qui marque le centre de la ville. Tout autour, on y trouve d’immenses centres commerciaux et, au nord-ouest, le quartier musulman, particulièrement plaisant pour son ambiance chaude et colorée.
Ce quartier mérite à lui seul au moins une demi-journée. C’est dans ces ruelles étroites, jalonnées d’échoppes de toute sorte (épices, boucherie, boulangerie, artisanat, …) et de gargotes en tout genre, que nous avons gouté à quelques spécialités locales: une crêpe fourrée au bœuf haché (mais déception, pas exceptionnelle, elle goutait plus la verdure qu’autre chose. Malgré tout, Angie, affamée, a presque tout enfilé), une brochette de ??? ultra épicée (on pense que c’était du tofu, mais rien n’est certain!), du pain plat oriental (valeur sûre, sur ce coup-là pas de prise de risque, si ce n’est que Nels a donné 3Y alors que cela n’en coutait que 0,70Y. Honnête, le gars lui a rendu la monnaie…), et puis, on a cherché désespérément après ces fameux petits pains à la viande dont le Lonely parle. Ils existent bien. La preuve, on a vu des gens passer en dégustant avec appétit cette petite forme bien ronde, alors que nous nous léchions les babines de leur aspect si tendre et savoureux… Après avoir demandé à deux chinois, mais en vain, Nels fait une ultime tentative et s’arrête devant un barbecue où des pains sont exposés. Là, à notre grand étonnement, le vendeur nous dit: “no, no, no” et nous expulse d’un mouvement brusque de la main. On rentrera bredouille, sans jamais savoir quoi ni pourquoi?
Xi’an est aussi une étape incontournable pour sa fameuse armée de terre cuite, qui compte parmi les plus célèbres découvertes archéologiques du monde.
Située en dehors de la ville, nous avons emprunté les transports publics pour y accéder. D’abord un bus en ville pour aller jusqu’à la gare et, ensuite, le bus 306 qui met une heure jusqu’au site. Voyage sans encombre. A noter que le 306 n’est pas facile à trouver. Heureusement une gentille (décidément!) dame est venue nous aider. Arrivés sur place, entourés par une horde de touristes venus en excursion organisée pour la journée, nous sommes un peu perdus et parcourons deux fois le long et très commercial chemin (moins cher que gratuit!) qui mène à l’entrée du site, avant d’enfin trouver l’endroit pour acheter nos tickets.
Le site en lui-même est un peu décevant (moins spectaculaire que ce qu’on s’était imaginés), mais placés dans leur contexte historique, les soldats deviennent tout de suite beaucoup plus sympathiques. En effet, ce qui est bluffant, ce n’est pas tellement leur nombre, leur composition ou leur taille, mais plutôt les circonstances dans lesquelles ils ont été créés.
Bref cours d’histoire: Qui Shi Huang, le bien nommé, empereur qui unifia la Chine vers 240 av. JC, fit construire près de son mausolée (lui aussi grandiose: près de 53km², 700.000 ouvriers – enterrés vivants à l’intérieur pour préserver le secret – et 38 années de construction) une armée souterraine composée de milliers de soldats en terre cuite afin de continuer à régner après sa mort (autre hypothèse, moins défendue: afin de le protéger des esprits vengeurs dans l’au-delà). Ainsi, cette armée en formation de combat veilla secrètement pendant plus de deux millénaires sur le repos éternel de l’empereur jusqu’à sa découverte complètement fortuite, en 1974, par des paysans qui creusaient un puit.
Il existe une thèse (qui a beaucoup intéressé Nels) mettant en doute la véracité de cette histoire. En effet, certains sinologues (français, notamment) affirment que, tant le style artistique que le timing de la découverte de la terracota army, au moment ou Mao s’identifiait à l’empereur, constituent des éléments permettant de mettre en cause l’authenticité de celle-ci. Cette version est corroborée par l’absence de références à l’armée de terre cuite dans les écrits d’un historien de l’époque, Sima Qian, décrivant en détails le mausolée de l’empereur. Who knows?
Il faut savoir que les 3 fosses à visiter sont toujours en cours d’excavation, ce qui a également pour effet de rendre la visite un peu moins attrayante. Autre constat, par rapport à nos visites de manière générale: les prix annoncés dans le Lonely ne sont plus d’actualité. Jusqu’à présent, tous les tarifs à l’entrée ont augmenté sans exception (souvent de 20Y, ce qui n’est pas rien pour des baroudeurs comme nous).
Après une courte sieste au soleil, nous avons repris la route pour Xi’an et quel plaisir que de rentrer dans notre auberge de jeunesse (Han Tang Inn), où on se sent, pour la première fois, un peu comme à la maison! A commencer par le petit déjeuner (Nels en reparlera encore dans un an): des french toasts accompagnés d’une sauce au chocolat et d’une confiture à la fraise, avec son petit ravier de fruits frais (pomme et pastèque). Un véritable coup de boost pour entamer nos journées de champion! Les french toasts méritent qu’on s’y attarde: moelleux et croustillants à souhait, ils sont servis chauds et ont été poêlés dans une sorte d’omelette sucrée, ce qui fait qu’ils ont un goût vraiment délicieux.
Mais c’est aussi le premier endroit où on lave notre linge (ben oui, il était plus que temps!). De l’animation, mais aussi des coins cosys et des après-midi DVD contribuent à notre bien-être. Sans parler de notre chambre, confortable et douillette et de son emplacement plus qu’idéal dans une rue typique. Ce qu’on aime par dessus tout: c’est un havre de paix.
Nous quittons cette chouette étape en direction, cette fois, de Chengdu. A 16h30 de train. Un peu stressés par cette longue étape, mais heureux de celle que nous venons de vivre à Xi’an.
En bref…
…le nombre d’agences de mariage est impressionnant. On en trouve à tous les coins de rue et, surtout, elles sont toutes remplies de jeunes venus avec leurs parents (installés à de petites tables devant un PC) choisir dans un catalogue le plus beau mariage possible. Un peu comme nous quand nous allons choisir un beau voyage dans une agence.
Angie
Hahaha!!
Les jeunes branchés « à la chinoise »: lunette de soleil Oklay, pull B52 en coton striés blanc et dégradé vers le noir sur les manches, pantalon beige Mavi avec plein de poches, et chaussures classiques, massives et bout carré…
Du pain, des oeufs, et du café: BLINDERSSS!!
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Vraiment contente que vous avez passé un moment agréable…dans cette auberge…et il semblerai que les French toast serais ce qu'on appelle et prépare chez nous « pain perdu »…NON??? gros bisou de t'choum et nanar…
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Maman,
Nels conteste… ce ne sont pas des pains perdus… ce sont des french toast ah ah ah!
Gros bisous à toute la famille.
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Je confirme ! French toast en Asie…(et moi qui suis d'origine chinoise)…c'est du pain perdu !!! ; )))
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Faut croire que le pain perdu portugais est différent du pain perdu chinois alors…
J'comprends qu'il ne me comprenait pas quand je demandais: « I will some Lost Bread alsjeblieft Meneer! »
En tous cas…en ce moment…on BLIIINDERS!
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c'eeeessssttttt booon faut blindersss…ben ouais c'est different ! le pain perdu potugais c'est le moustachu en escort rouge…
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Naheem…vivement que tu nous prépares des pains perdus à la chinoise ! Le pain perdu portugais est tout simplement couvert d'une épaisse couche de beurre made in belgium… Et si Nels le voit : il n'est pas perdu ce pain !
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